Même si sa fibre sénégalaise s'entend du début à la fin (mélodies typiquement ouest-africaines, textes en wolof), le chanteur/percussioniste emprunte musicalement à droite et à gauche pour créer un paysage multiple, pigmenté de cornemuses écossaises, de guitares country-blues et de percussions brésliennes, sans oublier les quelques «invités-vedettes», dont Jenny Salgado de Muzion, Mike Sawatzky des Colocs et surtout Jean Leloup, qui offre un des moments forts du disque en déblatérant sur la potentiellement radiodiffusable Dama La Nob. La sauce prend et le groove est bon. On sent l'honnêteté dans la démarche, même si on tombe parfois dans le « tout le monde, il est beau, tout le monde, il est gentil ». L'intention commerciale est évidente. Le son est propre, la production est lisse - même un peu trop à notre goût. Mais on ne peut blâmer Diouf de vouloir sortir de la niche folklorique.
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Jean-Christophe Laurence La Presse
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